Né à Amersfoort, aux Pax-Bas, Piet Mondrian est le fils d'un pasteur calviniste. Son oncle l'encourage à dessiner et à peindre, en particulier à l'extérieur. Il a commencé par peindre des paysages classiques . Puis en 1892, il commence ses études à l'Académie royale des Beaux-Arts d'Amsterdam.

Au début de l'année 1900, Mondrian devient un symboliste, ce qui est à la mode dans toute l'Europe. Ses paysages sont imprégnés d'une dimension intellectuelle, voire morale. C'est à cette époque qu'il réalise l'importance de l'utilisation de la couleurs comme outil d'expression et qu'il développe également certaines affinités avec le fauvisme. Mondrian quitte la figuration traditionnelle et entre dans le monde de l'avant-garde.

Inspiré par l'art de Vincent van Gogh, Mondrian développe un style lyrique. Tout comme son homologue, il émigre à Paris en 1911. Agnostique, il croit en la théosophie, une pratique qui allie la recherche spirituelle à une approche de la science. Dans un premier temps, séduit par le cubisme, Piet Mondrian résiste au mode figuratif pour adopter des langages abstraits. Nous sommes en 1913, et Vassily Kandinsky remet en question l'authenticité de cette révolution artistique. En 1914, l'artiste met au jour son propre langage d'expression picturale, fondamentalement géométrique, fondé sur le jeu des horizontales et des verticales et sur le choix de couleurs pures qui ne sont soumises à aucune imitation de la réalité. Ses œuvres Broadway Boogie Woogie, Composition en rouge, jaune, bleu et noir et New York City démontrent cette influence.

En 1940, Mondrian part pour les États-Unis et s'installe à New York. Les immeubles imposants et la grille rectiligne de la ville sont une source d'inspiration pour Mondrian. Fan de jazz, il adore l'atmosphère qui y règne, alimentée par l'arrivée d'un certain nombre d'artistes européens d'avant-garde pendant la Seconde Guerre mondiale. Mondrian acquiert une grande notoriété aux États-Unis. Il décède en 1944.